Parlons un peu de TOMO. En tant que gameur, ce n’est pas tous les jours qu’on a l’opportunité de voir ce qui se trame dans les coulisses. Certes, de nombreux studios de développement ont pris l’habitude de livrer un aperçu avec des ébauches de concept art et parfois des betas ouvertes ou des accès anticipés. Cela dit, ces différents aperçus n’interviennent que lorsque le jeu est déjà suffisamment « formé ». Le jeu, lorsqu’on y a accès, est déjà relativement abouti. Et c’est ce qui rend l’expérience de TOMO particulièrement intéressante. A la fois jeu-vidéo indépendant, plateforme ludique et projet ambitieux, TOMO vous livre un aperçu débridé sur les coulisses du développement de jeux-vidéo.
Tamagotchis, nostalgie et curiosité
Pour les plus jeunes, les Exters feront penser aux Pokémons, Digimons ou toutes autres créatures domestiques virtuelles. Pour d’autres encore (comme moi), ils renverront aux Djinns de Golden Sun ou aux Tamagotchis de l’époque.
Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, un Tamagotchi était simplement une créature virtuelle dont on prenait soin. Véritable phénomène des années 90, le jeu était un gadget électronique affublé de couleurs vives et d’un remarquable écran LCD (pour l’époque).
TOMO reprend certains des mêmes codes que ces Tamagotchis. Mais, il est loin d’être un banal clone du concept. En plus de proposer une interface nettement plus intéressante, d’être accessible sur divers supports connectés et d’avoir une bande son hypnotique, TOMO apporte de la variété. Et pour cause : en plus d’être un jeu-vidéo mobile, TOMO se joue virtuellement sur tous les écrans. Pas besoin d’avoir un équipement spécifique ou d’impressionnantes performances pour en profiter.
Exters, garde parentale à 100%
TOMO veut dire « ami » en japonais (pour ce que mon maigre vocabulaire me permet de savoir). Et c’est un peu le cas dans ce jeu-vidéo mobile. Vous avez la responsabilité d’une créature toute nouvelle qui dépend de vous. Il faut la nourrir, prendre soin de son hygiène et l’aider à se dépenser.
Pour chaque obligation, vous aurez des choix assez variés. Sans aller plus dans le détail, je me contenterai de dire que les Exters semblent avoir une diète plus riche et plus variée que la mienne. Et côté hygiène, vous avez également le choix entre plusieurs soins corporels et hygiéniques.
C’est un élément important, parce que le niveau de satiété et de propreté de votre Exter baisse continuellement. Vous ne pouvez pas simplement abandonner un Exter affamé et entièrement crotté. Mais, pour utiliser les lotions ou lui donner une part de pizza, il faut disposer de points d’énergie. Au fil des jours, votre Exter grandira. Le menu d’information vous permettra de constater qu’il a gagné des centimètres et des grammes.
En ce qui concerne la dépense, TOMO vous permet de consulter des missions et d’en accepter certaines en fonction de l’énergie dont vous disposez. Certaines missions demanderont 2 points d’action, tandis que d’autres en demanderont jusqu’à 8 ! Ces points se reconstituent avec le temps mais sont également nécessaires pour réaliser les autres actions courantes. Ceci dit, vous êtes rémunérés pour chaque mission réussie. Mais j’ignore pour l’instant comment me servir de ma nouvelle richesse…
Inachevé certes, mais en évolution surtout
TOMO est un début. Ce jeu-vidéo mobile, dans son état actuel est loin d’être achevé. Mais, il permet déjà d’imaginer une expérience de jeu plus complète. J’ose espérer que le jeu gagnera en variété et en diversité.
Il faudrait par exemple que les missions aient des temps d’exécution variables, et que la rémunération ne soit pas nécessairement proportionnelle aux besoins en énergie. Un tel changement ne serait toutefois intéressant que si tous les joueurs avaient accès au même tableau de quêtes. On peut également espérer que l’état de propreté et de satiété des Exters affectent leurs performances en mission.
Vient ensuite la question de l’équilibre physique et émotionnel de l’Exter. Peuvent-ils devenir obèses s’ils ne réalisent pas de missions ou déprimer ? Peuvent-ils tomber malades si on ne leur donne que les mêmes aliments ? Enfin, en plus de faire grandir les Exters physiquement, il pourrait être intéressant d’introduire des « niveaux » à défaut d’avoir des transformations.
Ce sont autant d’évolutions que j’espère voir un jour dans TOMO. En attendant, ce début est encourageant. Et malgré ma réticence à endosser de nouvelles responsabilités, je me suis retrouvé à prendre soin d’un sympathique Exter d’espèce « Cabrioche ».
Pour en savoir plus sur les Exters et sur le projet TOMO, pensez à lire notre entretien avec l’un des développeurs du projet…